Découragé par le harcèlement, Bilal Hassani répond aux attaques

Live Nation a annoncé l’annulation du concert de Bilal Hassani. Un show qui aurait dû se tenir à l’ancienne église Saint-Pierre-Aux-Nonnains, désacralisée depuis 5 siècles déjà : “Nous ne pouvons laisser un rendez-vous qui devait être un moment de joie, de partage et de fête, devenir un lieu de tension et de malveillance accrues”. Bilal Hassani lève le voile sur son harcèlement, sur le plateau de C à Vous

“Laissez-moi danser” !

C’est en chanson que l’artiste exprime son point de vue sur la situation, en interprétant le titre de Dalida, Laissez-Moi Danser. Alors que le collectif Lorraine Catholique crie à la profanation, Bilal Hassani affirme n’avoir jamais eu pour intention de “provoquer”.

Bilal Hassani avait hâte de se rendre à Metz. En effet, le jeune homme de 23 ans a promis un spectacle complet : “mes spectacles ils ont toujours été pour tout le monde”. 

Rien à voir avec une performance à caractère “pornographique” comme l’a laissé entendre ses détracteurs. Ces derniers ont fait un appel au rassemblement pour s’opposer à l’événement.

Au bout du compte, les menaces proférées sont “totalement” homophobes, et selon Bilal, elles le visent directement : “c’est parce que c’est moi. C’est ça qui est désolant.”

Les harcèlements commencent à avoir raison de Bilal Hassani 

Le chanteur s’est fait connaître du grand public à seulement 19 ans. 4 ans plus tard, il avoue qu’il “commence à être un tout petit peu fatigué” des attaques et du harcèlement : “je reste un être humain”.

Bilal Hassani, malgré sa passion pour l’art, est découragé, après ce qui s’est passé à Metz. La communauté LGBT+ a fait un grand bond en avant, en partie grâce à lui, sur la scène culturelle. Cependant, il admet que ce genre de protestation fait reculer la cause qu’il défend : “ça fait peur”. 

Et pourtant, il n’est pas seul face à cette épreuve. La ministre de la culture, Rima Abdul Malak, a affiché son soutien à l’artiste sur Twitter.

Publicatoin de RIma Abdul Malak – Source : Twitter

Tout comme l’adjoint à la culture et aux cultes de Metz, Patrick Thil : “Je me sens honteux pour ma ville”. Même discours du côté du député de la Renaissance de la Moselle, Ludovic Mendes, qui se dit « consterné ».

Credit : « File:ESC2019 – France 01 Bilal Hassani (cropped).jpg » by Martin Fjellanger is licensed under CC BY-SA 4.0. To view a copy of this license, visit https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/?ref=openverse.

Modifications apportées : image redimensionnée et rognée

Photo à usage éditorial