Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Cet adage ne s’applique pas à l’Américain Daniel Roseberry, le directeur artistique de la maison française Schiaparelli. Il a tout déchiré à l’ouverture du défilé haute couture printemps-été de la Fashion Week à Paris, le 23 janvier.
Les mannequins, les influenceuses, et les chanteuses, triées sur le volet – Naomi Campbell, Irina Shayk, Shalom Harlow, Kylie Jenner, Doja Cat – ont foulé le catwalk, sous le regard pointu du public.
Daniel Roseberry s’inspire du poète italien Dante Alighieri pour réinventer la couture. Les pièces – robes, costumes, manteaux – ramènent l’étincelle de l’art à l’état pur sur le podium au Petit Palais, qui rappelle le temps de John Galliano chez Dior au début des années 2000.

Le défilé surréaliste est un mélange de touches – drama, provocation, sophistication, modernité, élégance, fraîcheur – qui explique le grand prestige de la griffe, pour “célébrer la beauté de la nature et protéger la femme qui la porte”.
Quand la haute couture rencontre la jungle : ça fait du bruit !
Le show schiaparelliesque a fait certainement grimper le nombre d’abonnés de la marque. Mais il n’était pas au goût de tout le monde. Qui s’attaque aux lions et à ses paires, provoque l’agressivité des écologistes. Un coup de génie marketing saignant ?

PETA, l’association de défense des animaux s’est protestée sur les réseaux. Bien que les créations soient fausses – aucune goutte de sang n’a été versée – l’organisme martèle que ces œuvres « glorifient la chasse aux trophées ». Le mimétisme est ici vu d’un mauvais œil.
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Modifications apportées : image redimensionnée et rognée
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